S'éveiller à l'art

Valoriser la création artistique, comme levier éducatif, d’interrogation et d’épanouissement des individus. 

Anouk Lejczyk

Ateliers d’écriture 

Rodolphe Fouillot

Danse & éducation

La Source

Art plastiques & éducation

Apprendre par le sport

Encourager, par la pratique sportive, l’élan et l’énergie des citoyens qui composent la ville contemporaine. 

Scuf Rugby

Rugby féminin

Wake up Café

Wake up en selle

Le Champ des possibles avec Cyril Moret

Sport & éducation

Découvrir la biodiversité

Apporter un accompagnement à des initiatives de développement durable sur le territoire d’Île-de-France. 

Fondation Rosa Bonheur

Biodiversité du château

La Sauge

Biodiversité & éducation

Halage

Biodiversité & art au cœur de Lil’Ô

Les Ateliers d’écriture

Le Fonds de Dotation Interconstruction a choisi Anouk Lejczyk pour la réalisation de ces premiers ateliers d’écriture, nommés aussi Carnets d’écriture . Le FDD met en lumière les jeunes auteurs et autrices, organise et finance les Ateliers d’écriture. Ils se déroulent en salle ou en plein air, sur différents thèmes, notamment celui des forêts et de la biodiversité, sujets de prédilection d’Anouk Lejczyk. Ses ateliers s’adaptent à tout type de public (enfants, ados, adultes, personnes en insertion, en situation d’handicap…) Anouk Lejczyk est née dans la plaine bressane en 1991. Après des études de Lettres et d’Art, elle improvise des voyages et des documentaires qui la mènent dans différentes forêts du monde, à la rencontre de personnes qui travaillent la terre. …De retour en France, elle re-localise ses aventures en se consacrant à l’exploration des forêts françaises et à l’écriture. Elle intègre en 2017 le Master de création littéraire de l’Université Paris 8 où elle travaille sous la direction d’Olivia Rosenthal et d’Emmanuelle Pireyre. Le second roman d’Anouk Lejczyk, Copeaux de bois, nous invite à nous perdre dans les forêts de France pour découvrir le métier de bûcheron….

Anouk Lejczyk

L’insertion par les fleurs… Au travers de méthodes horticoles éthiques, locales et solidaires, l’Association Fleurs d’Halage accompagne des personnes qui rencontrent des difficultés socioprofessionnelles ou qui sont très éloignées de l’emploi. Elle forme aux nouveaux métiers agricoles, dans l’optique de favoriser leur retour progressif à l’emploi pérenne.

Le FDD Interconstuction a proposé à cette association des ateliers d’écriture animés par l’autrice Anouk Lejczyk.

Lors de deux ateliers de trois heures, ces personnes en parcours d’insertion ont redécouvert leur créativité à travers l’écriture, en mettant sur papier leurs émotions, leurs impressions et leurs souvenirs. Une expérience qui les a surpris eux-mêmes et leur a offert une échappée bienvenue loin de leurs difficultés quotidiennes.

atelier

Atelier du 5 décembre 2024 sur le site de Lilô (Ile St Denis)

Rodolphe Fouillot

Danse & éducation

Rodolphe Fouillot

Rodolphe Fouillot est un danseur et chorégraphe français, né en 1976, formé au Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris, où il a obtenu un diplôme supérieur. Il a ensuite poursuivi sa formation au California Institute of the Arts de Los Angeles. Pendant plus de 20 ans, il a dansé dans des compagnies nationales et internationales, tant en danse classique que contemporaine, travaillant notamment avec des chorégraphes comme François Raffinot, Bertrand d’At, Karine Saporta, Blanca Li, Paco Décinà, Luc Petton, et bien d’autres.

En tant que chorégraphe, Rodolphe Fouillot a signé les parties dansées de plusieurs opéras, dont « Le petit poisson d’Or » de Youli Galperine et « Hansel et Gretel » à l’Opéra de Metz. Il a également créé des ballets comme « Tomber l’armure » pour 14 danseurs et un duo intitulé « Miniatures » sur les « Gymnopédies » de Satie. Depuis 2016, il est engagé comme chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris, en charge d’un projet pilote avec l’Académie de Versailles.

Rodolphe Fouillot est connu pour son approche inclusive de la danse, qu’il adapte à des publics très variés, y compris ceux qui sont traditionnellement éloignés de la pratique artistique. Il a notamment travaillé avec des prisonniers, des personnes en situation de handicap, des malades, des personnes âgées, et des élèves en milieu scolaire. Il intervient régulièrement dans des établissements éducatifs et culturels, et a été mis en lumière dans le documentaire « De rage et de danse » (2019), coproduit par Canal+, l’Opéra de Paris et Flair Production

Les actions

Action 2023

ACTION 2023

« Des lignes et des courbes »

Un projet pédagogique en relation avec l’architecture et le corps. Les ateliers ont été mené à l’école primaire Diderot à Genevilliers.

Les différentes séances de travail ont donné lieu à un spectacle et à un documentaire de 35 minutes réalisé par Romain Kosselek.

Action 2024

ACTION 2024

« Graines de Mouvements »

Toujours dans cette volonté d’inscrire la Danse et l’Art un peu plus durablement dans le quotidien de chacun, Rodolphe Fouillot à imaginé un parcours artistique dansé qui a conduit des enfants de primaire à mener/devenir les modèles d’une série de photos de danse, en collaboration avec Vincent Boisot.

Ces photographies en mouvement ont fait l’objet d’une exposition dans l’école et seront ensuite accrochées dans les différentes classes, bureaux, lieux de vie du bâtiment. » Un carnet vidéo a été réalisé sur les différentes séances de travail par Vincent Boisot et Rodolphe Fouillot.

La source

Art plastiques & éducation

« En apprenant à faire, ils apprennent à être et à se connaître, dimension indispensable pour se projeter dans l’avenir. »
Gérard Garouste 

La Source Garouste, qui a fêté ses 30 ans en 2021, désire porter encore longtemps son ambition : favoriser l’épanouissement des enfants en situation de fragilité à travers l’accès à l’art et à la culture.

Créée en 1991 par Élizabeth et Gérard Garouste, l’association La Source est née de la conviction que la création artistique peut venir en soutien de l’action sociale, afin de lutter contre l’exclusion sous toutes ses formes. Elle porte l’idée que l’art est un acteur fondamental dans la construction de la société et contribue à la valorisation de l’individu dès son plus jeune âge.

Désormais implantée dans 10 départements, elle propose des ateliers de pratique artistique à destination des jeunes et occasionnellement des familles.Développés dans tous les domaines artistiques et menés par des artistes professionnels en binôme avec une personne de l’équipe éducative de La Source, ces ateliers sont mis en œuvre pour 10 à 12 participants, dans un souci d’accompagnement individuel de qualité.

Ils permettent aux jeunes de se construire en développant leur créativité, en les responsabilisant sur les plans personnel et collectif et en renforçant la confiance en soi et l’esprit d’initiative.

S'éveiller à l'art

Valoriser la création artistique, comme levier éducatif, d’interrogation et d’épanouissement des individus. 

Anouk Lejczyk

Ateliers d’écriture 

Carré sur Seine

Soutien aux artistes émergents

Rodolphe Fouillot

Danse & éducation

La Source

Art plastiques & éducation

L’École du Louvre

Arts & éducation

L'indicible Compagnie

Théâtre & réinsertion

Résidence d'écriture d'Alexandre Lenot

Littérature

Scuf Rugby

Créée en octobre 1896 par Charles Brennus et pilier du rugby amateur parisien depuis cette époque, la section Rugby du SCUF est représentée dans toutes les catégories, des moins de 6 ans au plus de 18 ans, féminines et masculines.

L’objectif, est de permettre au plus grand nombre de pratiquer le rugby à Paris en défendant les valeurs de ce sport : dépassement de soi, engagement, combativité, esprit d’équipe, solidarité, humilité, convivialité… Club formateur avant tout, nous accompagnons nos jeunes joueuses et joueurs à travers l’éducation et l’épanouissement par le sport avec pour ambition d’évoluer au plus haut niveau possible dans le respect des valeurs du sport « amateur » et en refusant toute sélection de niveau à l’inscription.

Le projet général du club est porté par une conviction : l’individu se développant par le sport apprend le goût de l’effort, de la maîtrise de soi, de l’engagement et de l’esprit d’équipe.

Scuf pour site

Le SCUF veut encourager la pratique de l’éducation physique pour tous par la découverte, la formation et le perfectionnement dans les disciplines sportives, qu’elle soit ou non de compétition.

SCUF RUGBY EST UN CLUB ANCRÉ DANS L’HISTOIRE DU RUGBY FRANÇAIS AVEC UN PROJET SPORTIF ET SOCIÉTAL AMBITIEUX
Nous finançons des stages de cohésion pour l’équipe féminine de rugby du Scuf , par exemple à Perpignan en avril 2024. Vous pouvez visionner le film de Romain Kosselec retraçant cette aventure dans la rubrique Carnets-Vidéo sur le site.

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Wake up café

Wake up en selle

Le Champ des possibles avec Cyril Moret

Sport & éducation

Fondation Rosa Bonheur

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Le jardin de Rosa Bonheur :

Un jardin historique, pédagogique et ludique.

Rosa Bonheur a eu à cœur que garçons et filles puissent recevoir une éducation soignée. Avec son amie Nathalie Micas, elles ont fait don d’un terrain longeant le parc du château de By pour qu’y soit édifiée une école.
Elles s’y rendaient régulièrement pour encourager les élèves ou à l’occasion de fêtes comme celles données pour Noël ou en fin d’année pour distribuer cadeaux ou prix.

De la même manière, Katherine Brault, propriétaire du château de Rosa Bonheur, a souhaité un projet original pour son jardin, respectueux de son histoire et ouvert sur les préoccupations de notre temps. C’est la raison pour laquelle elle a confié la résurrection de l’ensemble du parc de trois hectares à Patricia BouchenotDéchin, à la fois historienne de l’art et des jardins, romancière et jardinière

De l’étude des archives est en train de renaître la structure du parc avec son jardin, son potager, son verger, son bosquet en serpentement et un jour l’incroyable histoire de la troisième partie du parc avec ses arbres qu’aimait tant Rosa Bonheur. Déjà un chêne quincacéphale vient d’être classé arbre remarquable au niveau national par l’association ARBRES. De la connaissance de l’histoire de Rosa Bonheur et du lieu est en train de surgir un jardin ludique et unique. Les quelque 300 animaux qui ont peuplé son « arche de Noé » seront évoqués à travers des végétaux. L’Araucaria araucana ou Désespoir du singe offert par le Fonds de Dotation Interconstruction en est un magnifique exemple. Il en sera de même des personnages célèbres ou familiers qui ont vécu avec Rosa ou lui ont rendu visite :
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l’impératrice Eugénie, la reine Victoria, le prince Henri de Battenberg, Gounod et Bizet, Alexandre Dumas et Victor Hugo mais aussi ses parents, Nathalie, Mme Micas, Anna. Une signalétique à la fois scientifique, digne de ce lieu remarquable, et ludique illustrée de tableaux, dessins ou caricatures de Rosa permettra de mieux la rencontrer avant de se rendre dans son atelier dans lequel rien n’a changé depuis sa mort en 1899

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Le jardin est un jardin pédagogique où le public, adulte et plus jeune, peut se retrouver en communion avec la Nature telle que Rosa Bonheur l’aimait et la défendait. La dernière partie du parc est un exemple unique d’un écosystème préservé avec des collections de fleurs sauvages au milieu desquelles sont installées des ruches.

Le potager et ses variétés de légumes anciens, l’atelier d’Anna, le verger et la roseraie étaient ceints de clôtures en châtaignier, qui organisaient l’espace du parc, notamment dans sa partie la plus proche du château. C’est pourquoi le soutien du Fonds de Dotation Interconstruction s’imposait naturellement, aussi bien pour la restauration du jardin de Rosa Bonheur que pour la reconstitution de ces clôtures historiques, si emblématiques.

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La sauge

Biodiversité & éducation

L’association la SAUGE, la Société d’Agriculture Urbaine Généreuse et Engagée, promeut la pratique d’une activité agricole respectueuse du vivant pour le plus grand nombre. Par son expérience, elle est intimement convaincue des bienfaits d’une activité agricole régulière au sein d’un jardin de quartier ! Un jardin partagé représente à la fois un espace de lien social, un éveil à la protection de l’environnement à tout âge, et une production alimentaire saine, locale et gratuite.
Elle gère aujourd’hui 5 fermes urbaines (à Bobigny, Aubervilliers, Saint-Denis, Nantes et Givors), une production de plants potagers AB et Nature & Progrès, et plusieurs programmes d’activités pour les enfants et les plus fragiles avec ses 20 salariés.

Terre Terre est une ferme urbaine créée par l’association La SAUGE en 2020 sur un terrain du département de Seine-Saint-Denis dans le cadre du concours Parisculteurs, organisé par le ville de Paris.
Cette ferme est soutenue par des acteurs institutionnels (ANRU, Région Ile-deFrance, Mairie d’Aubervilliers, Département Seine-Saint-Denis, Plaine Commune) et aussi par des acteurs privés comme le Fonds de Dotation Interconstruction, qui au fil des ans est devenu un partenaire clef pour le projet
Cette ferme, dont le slogan est “une ferme à partager” repose sur un potager des habitants qui regroupent près de 100 familles venues pour expérimenter le jardinage, une pépinière de plantes AB, des activités conviviales le weekend (micro-marché, guinguette, concert…) et l’accueil de groupes pour des animations pédagogiques.
Progressivement la ferme est devenue un lieu de lien social et d’animation essentielle pour la ville et ses habitants.

La Sauge pour SITE
La Sauge pour SITE

Halage

Biodiversité & art au cœur de Lil’Ô

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Depuis 2021, le Fonds de Dotation Interconstruction apporte son soutien et ses compétences à l’association Halage pour l’organisation du concours Lil’ôsculpture. Cette action a pour vocation de soutenir la création artistique contemporaine, en l’insérant dans le paysage urbain et naturel de Lil’Ô. L’artiste lauréat crée une sculpture à partir de matériaux présents sur le site selon un cahier des charges présenté dans le règlement du concours.

De plus nous avons participé au développement de différentes actions de sensibilisation et d’éducation au travers les résidences et ateliers d ‘écriture.

L’association Halage mène un projet de re-végétalisation et de développement d’activités écologiques sur une friche industrielle ouverte au public située sur la pointe nord de L’Île Saint-Denis. Cette friche industrielle située en zone Natura 2000 offre une matière première à la création contemporaine, grâce à une grande quantité de matériaux disponibles et entreposés sur place, source d’inspiration pour les projets de sculpture.

La culture de Fleurs, visites guidées

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Sculpture Le collectif Encastrable Lauréat 2024

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Carré sur Seine

Soutien aux artistes émergents

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Carré sur Seine est une histoire de partages et de rencontres...

… dans laquelle les artistes, les professionnels de l’art et les partenaires célèbrent la créativité et l’expression artistique. Au-delà d’un nom, d’une association, ou d’un événement, Carré sur Seine est une réponse au besoin des artistes d’échanger et de tisser un réseau avec les professionnels afin de donner visibilité à leur travail. Fondée en 2011 par quatre galeries d’art situées à Boulogne-Billancourt, Carré sur Seine, association loi 1901, soutient la création et l’accompagnement des artistes par l’animation d’un réseau de professionnels et d’amateurs d’art. Aujourd’hui, l’association est portée par Maria Giovanna Gilotta, Isabelle Lefort et Florence Provost.

Le Prix Carré sur Seine

Lancé en 2013 pour mettre en lumière la scène artistique contemporaine, le Prix Carré sur Seine distingue chaque année un ou plusieurs lauréats parmi les artistes finalistes désignés par le jury des professionnels de l’édition en cours.


Il prolonge l’esprit des Rencontres Artistiques et incarne l’engagement de l’association envers la promotion et la célébration des talents artistiques émergents. Il offre une plateforme pour explorer, encourager et récompenser l’expression créative contemporaine. Le Prix est agrémenté d’une dotation de 5 000 euros et s’accompagne d’une exposition qui met en avant les finalistes sélectionnés.


Pour l’édition 2024, le Prix Carré sur Seine évolue. En plus du traditionnel prix et du Prix du Fonds de Dotation Interconstruction instauré en 2023, nous introduisons pour la première fois le Prix Perspectives Curatoriales, le Programme de Résidence Nexity Héritage et le Prix de la Marraine. Ces récompensent ajoutent ainsi une nouvelle dimension à la reconnaissance artistique du prix historique.

Prix Carré sur Seine│Fonds de Dotation Interconstruction

Le Fonds de Dotation Interconstruction reconduit son prix et offre une dotation de 5 000 euros pour un artiste dont l’expression est liée à un travail de sculpture ou de volume. Il est attribué par le jury FDD Interconstruction.

Prix Carré sur Seine│Prix Perspectives Curatoriales

En 2024, Carré sur Seine décernera pour la première fois le Prix perspectives curatoriales, assorti d’une dotation de 1 000 euros. Le lauréat aura également l’opportunité d’accompagner Yvannoé Kruger et l’équipe de Carré sur Seine dans la conception et la réalisation de l’exposition des finalistes 2024.

Prix Carré sur Seine│Programme de Résidence Nexity Héritage

Les Rencontres Artistiques 2024 sont l’occasion pour Carré sur Seine d’annoncer un nouveau partenariat avec Nexity Héritage. Dans le cadre de cette collaboration, trois ateliers seront mis à disposition pour les trois plasticiens sélectionnés.
Les lauréats du Programme de Résidence Nexity Héritage seront mis en lumière lors de l’exposition des finalistes.

Prix Carré sur Seine│Prix de la Marraine

Il offre au lauréat choisi parmi tous les finalistes de l’exposition collective, une dotation de 1 500 euros. Le lauréat est intégré dans la programmation à venir du Centre Wallonie Bruxelles/Paris.

L'école du Louvre

Arts & éducation

L'indicible compagnie

Théâtre & réinsertion

L'indicible compagnie

Depuis 2013 l’équipe de L’Indicible Compagnie développe parallèlement à son travail de création des résidences au long court au Centre Pénitentiaire Sud Francilien de Réau en Seine-et-Marne où est implantée la compagnie. Elle y mène un travail de création en milieu carcéral avec des femmes et des hommes détenu.e.s. Huit pièces théâtrales et radiophoniques, à partir de textes de Jouanneau, Beckett, Shakespeare, Césaire, Tchekhov, Euripide et Melville, ont été créées et jouées en détention, ainsi que dans différents théâtres d’Ile-de-France. Ce travail mené depuis plus de 10 ans a un impact important sur le travail de création de la compagnie et a donné lieu à la réalisation du premier film documentaire de Sandrine Lanno : Cinq femmes produit par Marie-Ange Luciani – Les Films de Pierre.
Ce double ADN de L’Indicible Compagnie a pour vocation de faire bouger les lignes, de créer des liens entre des mondes qui souvent ne se connaissent pas et qui ont pourtant beaucoup à apprendre les uns des autres.

Nous poursuivons notre partenariat avec Sandrine Lanno et sa compagnie théâtrale L’indicible Compagnie. Nous avons parrainé le spectacle « Moby Dick, un voyage », création pluridisciplinaire alliant théâtre et arts visuels en milieu carcéral.

L'indicible compagnie

Moby Dick, un voyage, est le fruit d’un travail pluridisciplinaire alliant théâtre et arts visuels, réalisé en collaboration avec deux groupes de personnes détenues du centre Pénitentiaire Sud Francilien. Le projet fait dialoguer les textes adaptés des ouvrages d’Herman Melville et de Christophe Chabouté, interprétés sur scène par un premier groupe, avec les photocollages projetés en toile de fond de la pièce, créés par un second groupe.

Une fois la pièce de théâtre ainsi adaptée, l’autrice Clémence Attar est intervenue pour écrire la narration de ce spectacle, permettant d’articuler les différents temps de cette chasse à la baleine. Ce mélange de langue, permet ainsi de raconter une histoire ancienne, un mythe avec une langue très littéraire, celle d’Herman Melville et d’interpeler plus directement le spectateur avec une langue très contemporaine, celle de Clémence Attar.

Parallèlement, Sandrine Lanno, metteuse en scène et Lolita Bourdet, artiste visuelle, ont identifié différents temps scénographiques dans cette aventure. Le deuxième groupe de participant a alors réalisé des compositions oniriques illustrant les différents thèmes à l’œuvre, à partir d’images préexistantes. Ces créations d’espaces poétiques, servent de décors projetés dans la pièce de théâtre.

L'indicible compagnie

Résidence d'écriture d'Alexandre Lenot

Littérature

L’ouvrage d’Alexandre Lenot Écorces Vives a paru en octobre 2018 aux éditions Actes Sud. Indexé dans la collection Actes noirs, ce premier roman fraye dans la zone des polars. L’intrigue est plantée en plein cœur du Massif central et noue les trajectoires de cinq personnages qui cherchent à se relever de différentes blessures. L’environnement sauvage de ce territoire y joue un rôle de personnage à part entière qui recueille, discrètement, l’expression des passions humaines.  

La manière dont Alexandre Lenot aborde l’écriture s’est nourrie de son intérêt pour l’écologie politique et de ses propres questionnements sur les interactions entre les êtres humains et les autres espèces vivantes.

L’auteur est animé par un « désir de parler de la révolution contemporaine de nos rapports avec le monde animal et végétal ». La fiction nait à l’endroit où l’engagement théorique et éthique rejoint l’expérience directe, affective, des milieux naturels.

Né en 1976, diplômé de Sciences Po et impliqué dans différents médias (ARTE, Radio France…) pendant une première partie de sa carrière, il est aussi scénariste, auteur de différentes œuvres télévisuelles, radiophoniques et numériques, et également co-auteur en 2019 du documentaire Saveur Bitume (co-production ARTE France et Bridges) qui retrace l’histoire du rap français politique. Sa carrière se compose en allers et retours entre des espaces limites : là où l’urbanité disparaît tout à fait pour laisser place à la nature farouche, ou bien encore là où elle est portée à son comble, contamine les arts et les modes de vie.  

En 2020, Alexandre Lenot est titulaire de la bourse et de la résidence du programme du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, Écrivains en Seine-Saint-Denis, qui promeut l’accès à la littérature été la création littéraire dans le département. Il est parrainé par l’association Halage, à L’Île-Saint-Denis, qui mène de chantiers d’insertion…. Pendant la durée de sa résidence, l’auteur va mettre en place un programme d’activités en lien avec des acteurs locaux, et qui bénéficie du soutien financier du Fonds de dotation Interconstruction. Il a accepté, à cette occasion, de nous parler de son travail d’écriture et de ses réflexions en cours.

Entretien

En effet, l’art qui m’importe est un art du contrordre, en tout cas qui s’interroge sur l’état de l’ordre sociétal. Je pourrais dire que globalement, le monde m’est une souffrance. Je ne crois pas qu’on se lance dans une expression artistique si ce sentiment n’est pas un peu présent. Faire abstraction du contexte social d’une histoire pour se concentrer sur des affects qui seraient de l’ordre de l’intime, si l’intime n’a aucune résonnance sociale, ça veut dire que l’état des choses nous convient. En ce qui me concerne, je ne peux pas l’imaginer car je perçois trop de choses qui mériteraient d’être améliorées. Je n’ai pas spécialement d’aptitude à la construction de solutions, c’est aussi toute l’ambiguïté de mes aspirations. C’est pour cette raison qu’en matière de littérature j’ai peu de goût pour l’autofiction, à l’exception de quelques génies.

Après être sorti de mes études de communication à Sciences Po, j’ai commencé une maîtrise de civilisation américaine à laquelle je n’ai pas été très assidu. Aujourd’hui, la sociologie, la science politique ou la philosophie m’intéressent, mais à l’époque je n’y comprenais rien. J’ai découvert que la philo m’intéressait il y a seulement 5 ou 10 ans. Et concernant cette question de la place de l’auteur ou du narrateur dans le récit, j’ai des souvenirs des cours de méthodologie des sciences sociales. Ils ne m’intéressaient pas énormément à l’époque, mais des mots comme méthode d’observation participante [étudier un groupe humain en partageant son mode de vie] se sont imprimés dans ma mémoire. Effectivement, les artistes ne sont pas les seuls à se poser ces questions de point de vue. Et pour moi, la littérature c’est rendre sensible une histoire qui nous est étrangère, c’est donc une expérience du décentrage en termes de géographie, d’âge, de milieu…  

Pendant toute cette dernière année, depuis la sortie de mon livre, j’ai fait beaucoup de rencontres et notamment avec des scolaires, et je suis encore intervenu récemment dans une classe de CM2. Le dialogue avec les enfants, au cours de ces interventions, est quelque chose qui me vient assez naturellement et en particulier à cet âge-là, je sens qu’on a des choses à se dire. C’est la période qui précède l’adolescence, où les enfants ont déjà un bagage important mais pas encore de freins à leur imagination, et où ils trouvent encore de l’intérêt à discuter avec des adultes.  

Ce sera aussi le tronc principal de la résidence à L’Île-Saint-Denis : à partir de janvier, je ferai des ateliers d’écriture trois fois par mois avec un groupe de 15 élèves de CM1-CM2 de l’école primaire Paul Langevin. Cela représente 18 jours de présence au total, et j’ai bon espoir qu’on arrive à quelque chose de vraiment solide. Les restitutions des textes auront lieu à la Fête des Lumières de L’Île-Saint-Denis et à la fête de l’école. Nous réfléchissons beaucoup en ce moment à ce que nous pourrions en faire d’autre, pour qu’ils puissent trouver une forme de pérennité. Le reste du programme de ma résidence continue d’évoluer en rencontrant les acteurs, grâce à l’accompagnement de l’association Halage qui est implantée depuis longtemps sur ce territoire.

La question de l’accessibilité me traverse souvent. Je ne considère pas qu’il faille se mettre au niveau des gens, mais plutôt qu’il faut les emmener au-delà de leurs attentes immédiates. Je peux faire des choses accessibles mais en littérature mon expression sincère ne l’est pas nécessairement. Par ailleurs, certaines littératures «pas faciles » ne me plaisent pas et des littératures réputées plus « faciles » me plaisent, pour moi le curseur n’est pas là. La question que je me pose avant tout est celle de la sincérité. J’ai l’impression que la forme qui me va le mieux n’a forcément pas de caractère de facilité parce qu’elle comporte beaucoup d’emprunts à la poésie, de répétitions, de jeux sur la forme.  

L’éditeur Frédéric Martin m’a dit une fois : «C’est en choisissant la langue que vous utilisez que vous définissez sur quel terrain vous jouez ». En réalité, un écrivain n’est presque pas libre de ce choix, il écrit comme il écrit. Qu’il écrive pour le grand public ou bien pour un lectorat plus confidentiel, on peut dire, en quelque sorte, que tel est son destin. Je m’accroche beaucoup à cette idée, car je pense qu’on est en partie déterminés sur ces questions-là. Je ne suis pas totalement libre de mon expression ni de la manière dont j’envisage le monde. Admettre que nous ne sommes pas complètement libres dans la manière dont nous nous racontons l’histoire de ce qui nous entoure, qu’un certain nombre de réflexes nous échappent, c’est une façon de faire la paix avec ces questionnements.

Je commençais à tourner en boucle sur les sujets comme le retour de la nature en ville ou le rapport au monde vivant au moment où j’ai vraiment découvert les activités de Halage. À la suite des nombreuses discussions que nous avons eues avec Stéphane Berdoulet, le co-directeur de l’association, j’ai réalisé qu’il y avait un très grand nombre d’enchevêtrements, de racines qui se croisaient entre ce qu’il fait au quotidien et ce qui me travaille non seulement dans mon activité artistique, mais dans ma perception du monde. Maintenant, je n’arrête pas de dire que si j’avais su tout ça à vingt ans, j’aurais été botaniste. Si j’avais su que faire ce métier ce n’était pas seulement vendre des fleurs à des particuliers ou étudier au Musée de l’Homme, mais que ça concernait l’organisation de notre monde, j’y serais allé tout de suite.